J23, impatiente... et longue journée

Bon ben là on s'en approche hein! Je ne sais dire de Célia ou de moi qui est la plus impatiente!
Je triche encore puisque je vous montre une photo prise vendredi...

Mais je vais quand même vous raconter un peu ma journée pour me rattraper (un qq heures Inside sans les photos, promis Rachel un jour j'en ferai un vrai). Debout à 5h45, je file sous la douche, je prépare un p'tit truc pour manger ce midi. A 6h25 ma collègue Christelle passe me prendre, on file au boulot. En arrivant le service est calme, il y a 10 enfants, certains avec leurs parents et on est de bonne humeur, on chante des chansons de noël, on a même le temps de boire un petit thé avant d'attaquer la journée, ça s'annonce bien! On a très vite déchanté...  A partir de 7h30 les petits se sont réveillés, d'autres bien malades sont arrivés avec l'angoisse de savoir qu'ils allaient passer noël à l'hôpital, le pédiatre que je déteste arrive tout sourire et dit "on fait la visite juju?" rien que d'entendre ça, ça me fout le moral à zéro (pourquoi il m'appelle juju c'est pas mon pote!?) et puis tout se goupille mal... Les parents pensent au réveillon mais pas forcément à la santé de leur petit bout ( je peux vraiment comprendre que passer les fêtes à l'hôpital c'est les boules mais j'y peux rien moi si les enfants sont malades) le pédiatre débite un nombre de conneries à la minute, ça me ferait vomir! A 13h on voit un peu le jour et on décide de manger sur le pouce puisque 20 minutes après 2 choubidous arrivent des urgences : prise de sang, aérosols, perfusion, essayer de faire un peu d'humour avec les parents qui passent des coups de fils pour annuler la commande de fruits de mer, prévenir belle maman qu'ils ne seront pas de la fête... et la journée continue avec un ado pas très en forme qui me prends beaucoup de temps, les pédiatres qui ne se mettent pas d'accord sur la prise en charge. Des perfusions, des antibiotiques, un cœur de beurre qui me dit "non je suis trop petite je vais pleurer tu peux pas me faire une piqûre!" Des parents super inquiets de l'état de leur petit garçon qui fait malaise sur malaise depuis 10 jours et qui s'entendent dire par le secrétariat de neurologie d'un grand hôpital parisien " il n'y a pas de neurologue jusqu'au 6 janvier il faudra attendre". Et encore d'autres enfants qui arrivent, avec cette question qui persiste dans toutes les bouches "on sera sorti pour noël?" .... pffff trop dur! à 17h on a réussi à faire un mini goûter, on était trop contente de pouvoir se "poser" malgré le boulot qu'il y avait mais là encore ça a été du hyper rapidos. A 19h les collègues arrivent pour prendre la relève mais notre travail n'est pas terminé, les enfants ont besoin de nous, ils vomissent, font pipi dans leur lit, jouent avec leur perfusion qui se bouche... On essaie de régler tous les problèmes et faire des transmissions correctes à nos collègues, on range tout le bazar, on rempli les placards de seringues, poches à perfusion, compresses et à 20h, après 13 heures de galère on souhaite beaucoup de courage aux filles de nuit, on quitte le service et dans les escaliers je me dis : demain je ne bosse pas, c'est le 24 décembre, je réalise que ce nouveau rythme peut parfois être épuisant mais que, une fois cette deuxième journée de travail terminée je vais pouvoir profiter de ma petite famille et ne revenir que dans 2 jours et ça c'est vraiment bien!!!